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C'est dans les coordonnées spatiales du Centre des Congrès de Glaasgow et dans les
coordonneées temporelles du 24 au 24 aouût 1995 que s'est inscrite la 53ème Convention
Mondiale de SF. Pour les voyageurs spatio-temporals qui veulent s'y arrêter, qu'ils
utilisent ces données. Pour les autres, en voici un résumé.
Les invités d'honneur ètaient Samuel D'elany, Gerry Anderson et Les Edwards.
Un invitè fit tragiquement dèfout: John Brunner mourut à l'hôpital de Glasgow le 25 à
16 heures d'une attaque d'apoplexie. Je lui avais parlé le soir précedént et il metait
apparu triste et déprimé, en fait très amer et très malhereux. Il eu une existence
difficile ces dernières années. Sa mort soudaine e tragique pesa lourdemend sur les
convenionneux. S. Delany et R. Silverberg lui rendirent publiquement hommage et au lieu de
la traditionelle minute de silence R. Silverberg demanda à l'audience d'applaudir en sa
mémorie. Je n'ai jamais entendu ni vu d'applaudissements aussi nourris.
Des miliers de participants, pour la plupart Américains ou Britanniques, étaient là: au
moins 5000. J'ignore les chiffres officiels. mon propre numéro était le 10.047 mais je
doute qu'il y en ait eu autant. Avec les Anglais, on notait la présence massive de
quelques centaines d'Allemands, plus d'une centaine de Romains, une cinquantaine de
Croates, de Tchèques et de Slovaques, et puis des Norvégiens, des Finlandais, des
Suédois, des Polonais, des Japonais, des Ukrainiens, des Russes, des Belges, des
Espagnols et des Français. Guère de Suisses, d'Autrichiens et de Lituaniens. Et
d'Italiens, dont votre serviteur.
Sans conteste le programme de la convention était riche: plus de 500 activités, ce qui
comprimé en 5 jours, faisat trop.Avec la milleure volonté du monde, on ne pouvait en
suivre plus de 10%.
Mais le milleur de ces grandes conventions ne réside pas tant dans la qualité du
programme officiel que dans les contacts humains qu'elles permettent. L'ssistance aux
conférences est un moyen de parteciper, ne serait-ce que passivement, à ses propres
interêts. Regarder et écouter quelqu'un parler d'un prodium peut être instructif et
même interéssant, mais pas plus qu'un bopn livre ou une bonne productions audiovisuelle.
Ce n'est pas là à mon avis l'essentiel d'une bonne convention. L'interaction entre le
dispensateur d'information (le conférencier) et l'auditeur vaut bien celle fournie par
n'importe quelle encyclopédie multimedia ou même internet. La milleure SF incarnant les
dernières conquêtes de la connaissance et de l'immagination, une bonne convention de SF
devrait permettre de favoriser l'échange d'informations et de points de vue entre
personnes intelligentes de differéntes civisations.
De façon réduite, le programme lui-même favorisa cet échange par le Kaffeeklatsch, qui
permit à une douzaine de personnes de former une table ronde avec un auteur connu et de
discuter avec lui ou elle pendant une heure. tout en permettant de rencontrer un auteur
favori, le Kaffeeklatsch fournissait aussi une excellente occasion de faire de nouvelles
connaissances.
Mais le milleurs endroits pour vivre pleinement la convention étaient les lieux qui y
étaient associés : les couloirs, les restaurants, les halls des hôtels. Les principaux
rendez-vous, donnés par le programme étaient plus qu'autre chose des rituels pour la
célébrations des idoles, plus proches de l'esprit télévisuel que de la SF. C'est
en-dehors de ces rituels et du programme que la convention s'animait d'ine vie plus
intense. C'est dans le bars, le pubs,les restaurants que ceuxqui s'intéressaient aux
diffeérentes cultures échangeaient des opinions dans un esprit porteur de communion
enrichissant pour tout le monde. chaque soir, les grands hôtels devenaient les théaxtres
de rencontres fréquentées par des centaines de gens discutant et buvant tardivement. Si
la chair de la convention reposait sur le programme officilel, son esprit brillait au plus
haut durant ces rencontres.
A ce propos, une constatation s'impose. L'écrasante maiorité des presénts etaiet
anglophone. Mais l'impression qu'on avait était que les Américanins et les Britanniques
ne rimarquaient généralement pas la présence de nombreux Européens continentaux ou
alors ne semblaient pas du tout s'y intéresser. c'était l'avis partagé par les
centaines d'amateurs est-europées venus à la convention au prix de lourds sacrifices. La
SF reflétant une attitude envers l'explorations de l'inconnu, il est déconcertant de
constater si peu de curiosité devant la partecipation massive d'une tranche du monde si
peu connue et naguére exclue.
Et maintenant la liste des principaux lauréats des Prix Hugo: Mirror Dance" de Lois
Mc Master Bujold (roman), "Seven Views of Olduvai Gorge" de Michael Resnick
(longue nouvelle), meilleur artiste, Jim Burns, meilleur rédacteur-en-chef, Gardner
Dozois.
Pour conclure, Intersection 95 fut un événement mémorable et je ne regrette pas d'y
avoir participé. oncurrement, ce fut l'occasion de quelques réflexions critiques sur le
monde de la SF tel qu'il est aujourd'hui. Beaucoup, dont Norman Spinrad, pensent que la
qualité cyclopéenne d'une convention mondiale constuite sa limite, ce qui entraixne
finalement sa disparité. A mon sens, il y a beaucoup d'espace à remplir pour la SF
européenne dans un panorama mondial.
Peut-etre cette poussée de croissance se produira-t-elle dans l'Est où l'enthousiasme
pour la SF atteint des sommets. La SF anglo-americaine actuelle me donne une impression de
désadence. Ses représentants écrivent des briques à usage commercial et sont plus
inspirés par la muse du marketing que par celle du génie. Je sais que beaucoup
considèront comme hérétique de croire en un bond qualitatif de la SF d'Europe
continentale. Mais là je suis modérément optimiste.
Roberto Quaglia (c) 1995
Translated by Jean Pierre Moumon. French version first published in ANTARES,
Copyright by J.P. Moumon. |